Le DevOps est une approche qui vise à briser les silos entre les équipes de développement (Dev) et d’opérations (Ops) pour accélérer la livraison de valeur métier. Mais quelles sont les compétences clés à acquérir pour exceller dans ce domaine en plein essor ?
Que vous soyez développeur, ops ou dans un rôle transverse, découvrez la combinaison unique de compétences techniques, de pratiques et de savoir-être nécessaires pour réussir votre transition DevOps.
| Catégorie | Compétences/Outils |
|---|---|
| 🛠️ Compétences techniques essentielles en DevOps | 💻 Langages de programmation : Python, Ruby, JavaScript, Go et Java🔧 Outils fondamentaux : Git, Bash, SSH et Docker👨💻 Compétences en développement (coding) : tests, gestion des dépendances, CI/CD, revue de code🖥️ Connaissances en infrastructure et en exploitation : réseaux, sécurité, systèmes d’exploitation, cloud computing |
| 📚 Maîtrise des pratiques et méthodologies DevOps | 🔄 L’intégration continue (CI) et le déploiement continu (CD)🚀 Plateformes de CI/CD : Jenkins, GitLab CI ou CircleCI✅ Bonnes pratiques : test automatisé, monitoring et logging |
| 🧰 Technologies et outils DevOps incontournables | ⚙️ Outils de gestion de configuration : Ansible, Puppet ou Chef🐳 Orchestration de conteneurs avec Kubernetes et Docker Swarm |
| 🎓 Formations et certifications recommandées | 📜 Certifications DevOps : AWS, Microsoft, Google Cloud, DevOps Institute👨🏫 Formations en ligne ou en présentiel |
Les compétences techniques essentielles en DevOps
Pour réussir en DevOps, il est crucial de maîtriser un large éventail de compétences techniques. Cela inclut la connaissance de langages de programmation, d’outils spécifiques et une solide expérience en développement logiciel et en gestion d’infrastructure.
Langages de programmation et outils incontournables
Dans le monde DevOps, certains langages de programmation sont particulièrement populaires et utiles :
- Python : apprécié pour sa simplicité et sa polyvalence, il est souvent utilisé pour l’automatisation et le scripting.
- Ruby : connu pour sa syntaxe élégante, il est fréquemment associé à des outils DevOps comme Chef et Puppet.
- JavaScript : incontournable du développement web, il est aussi utilisé côté serveur avec Node.js.
- Go : ce langage compilé et performant est de plus en plus adopté pour le développement d’outils DevOps.
- Java : un classique toujours très présent, notamment dans les grandes entreprises.
En plus des langages, un DevOps doit savoir utiliser des outils fondamentaux comme :
- Git : un système de contrôle de version distribué, essentiel pour la collaboration et le suivi des changements.
- Bash : le shell Unix par défaut, permettant d’écrire des scripts pour automatiser des tâches.
- SSH : un protocole pour se connecter de manière sécurisée à des serveurs distants.
- Docker : une plateforme de containerisation pour empaqueter et déployer facilement des applications.
Compétences en développement (coding)
Un excellent DevOps est avant tout un bon développeur. Il doit être capable de produire du code de qualité, maintenable et efficace.
Pour en savoir plus sur les compétences essentielles en DevOps, explorez notre page détaillée sur Quelles compétences sont utiles pour exceller dans le DevOps ?
Voici les compétences clés à maîtriser :
- Tests unitaires et d’intégration : pour s’assurer que le code fonctionne comme prévu et éviter les régressions.
- Gestion des dépendances : utiliser des outils comme npm, pip ou gem pour gérer les bibliothèques externes et leurs versions.
- Intégration et déploiement continus (CI/CD) : mettre en place des pipelines automatisés pour builder, tester et déployer le code à chaque changement.
- Revue de code et collaboration : utiliser des pull/merge requests pour permettre à l’équipe de relire et valider les modifications avant de les intégrer.
D’autres pratiques comme le pair programming, le TDD (Test-Driven Development) ou le BDD (Behavior-Driven Development) sont également appréciées.
Connaissances en infrastructure et en exploitation
Un DevOps doit aussi avoir une solide compréhension des différentes composantes d’une infrastructure informatique.
Il doit être à l’aise avec les notions des domaines suivants :
- Les réseaux : comprendre les protocoles (TCP/IP, HTTP, etc.), les topologies, la sécurité réseau, etc.
- La sécurité : connaître les bonnes pratiques, savoir sécuriser un serveur, gérer les accès, etc.
- Les systèmes d’exploitation : maîtriser les OS courants (Linux, Unix, Windows), savoir les administrer.
- Le cloud computing : comprendre les concepts de base (IaaS, PaaS, SaaS), savoir utiliser les principaux fournisseurs (AWS, Azure, GCP).
Terraform est utilisé par 35 % des professionnels DevOps, juste derrière les modèles AWS (47 %), car il offre une grande sécurité pour construire, modifier et versionner l’infrastructure.
Certaines tâches sont incontournables pour un DevOps :
- La gestion des serveurs : savoir provisionner, configurer et maintenir des serveurs physiques ou cloud.
- L’automatisation des configurations : utiliser des outils comme Ansible, Puppet ou Chef pour automatiser l’installation et la configuration des serveurs et des applications.
- La supervision et la gestion des logs : mettre en place un stack de monitoring (Prometheus, Grafana, ELK) pour suivre les performances et détecter les problèmes.
- La scalabilité et la haute disponibilité : concevoir et opérer des architectures capables de monter en charge et de résister aux pannes.
Un DevOps accompli doit avoir un profil polyvalent et touche-à-tout. Il doit combiner des compétences en développement, une bonne connaissance des infrastructures et des capacités d’automatisation.
Cette combinaison unique permet de faire tomber les silos, de fluidifier les processus et d’accélérer les déploiements. Le tout en gardant un haut niveau de qualité et de fiabilité.
Pour mieux comprendre pourquoi il est crucial de se former à la méthodologie DevOps, visitez notre page sur Pourquoi apprendre la méthodologie DevOps ?
Maîtriser les pratiques et méthodologies DevOps
Pour réussir l’adoption du DevOps, il est crucial de maîtriser ses pratiques et méthodologies fondamentales. Cela passe par la mise en place de l’intégration et du déploiement continus, l’utilisation de plateformes adaptées et l’application rigoureuse de bonnes pratiques.
Intégration continue (CI) et déploiement continu (CD)
L’intégration continue et le déploiement continu sont les piliers de la démarche DevOps.
La CI consiste à intégrer de manière fréquente et automatisée le code des développeurs dans un repository central, en le testant systématiquement pour détecter au plus tôt d’éventuels problèmes.
Le CD va plus loin en déployant automatiquement en production chaque changement validé, pour un time-to-market optimal.
60 % des entreprises rendront leurs workflows d’intégration et de déploiement opérationnels d’ici 2024, grâce à MLOps, l’une des principales tendances DevOps.
Concrètement, mettre en place la CI/CD implique de :
- Définir un pipeline CI/CD robuste avec des étapes de build, de tests unitaires/intégration/acceptation et de déploiement
- Automatiser au maximum chaque étape pour éviter les erreurs manuelles, gagner du temps et assurer la reproductibilité
- Adopter le versionnement sémantique (SemVer) pour gérer les releases de manière claire et cohérente
- Mesurer et optimiser en continu les métriques clés : fréquence de déploiement, lead time, taux d’échec, temps de restauration, etc.
Les plateformes de CI/CD à connaître : Jenkins, GitLab CI, CircleCI…
Pour implémenter concrètement la CI/CD, plusieurs plateformes s’offrent à vous.
Parmi les plus populaires, on peut citer :
- Jenkins : la référence open source, très flexible et personnalisable grâce à un large écosystème de plugins. Nécessite plus d’efforts de configuration et de maintenance.
- GitLab CI : parfaitement intégré à GitLab, avec une configuration as code via un fichier YAML. Idéal si vous utilisez déjà GitLab pour vos repositories.
- CircleCI : une solution SaaS facile à prendre en main, avec des conteneurs préconfigurés pour différents langages. Moins personnalisable, mais efficace pour démarrer rapidement.
D’autres options existent comme Travis CI, Azure DevOps ou AWS CodePipeline.
Le choix dépendra de vos contraintes spécifiques :
- Préférez une solution SaaS (CircleCI, Travis CI…) si vous ne voulez pas gérer vous-même l’infrastructure de CI/CD.
- Optez pour Jenkins si vous avez besoin d’une personnalisation poussée et de vous interfacer avec de nombreux systèmes.
- Choisissez GitLab CI pour une expérience intégrée et cohérente si vous êtes déjà utilisateur de GitLab.
- Orientez-vous vers les offres cloud (Azure DevOps, AWS CodePipeline…) si vous avez déjà adopté ces fournisseurs.
L’essentiel est d’automatiser au maximum vos pipelines pour standardiser et accélérer vos déploiements.
Bonnes pratiques : test automatisé, monitoring et logging
Au-delà de la CI/CD, d’autres pratiques sont indispensables pour réussir avec le DevOps.
L’automatisation des tests (unitaires, intégration, acceptation)
L’automatisation des tests est cruciale pour détecter rapidement les bugs et assurer la non-régression. Cela implique d’écrire les tests en même temps que le code (voire avant avec le TDD (Test Driven Development), en visant une couverture maximale. Des outils comme Selenium, Cucumber ou Postman vous aideront à industrialiser vos tests.
Le monitoring en temps réel des applications et de l’infrastructure
Cette pratique est vitale pour anticiper les problèmes et assurer la disponibilité du service. Mettez en place des outils comme Prometheus et Grafana pour collecter et visualiser les métriques, définissez des seuils d’alerte pertinents et instaurez une rotation d’astreinte pour réagir rapidement.
La centralisation des logs
Pour faciliter grandement le debugging et l’analyse post-mortem. Adoptez le plus tôt possible un stack de logging comme ELK (Elasticsearch, Logstash, Kibana) ou équivalent. Définissez une politique de rétention adaptée et n’hésitez pas à exploiter ces données pour améliorer votre compréhension du système.
Gardez à l’esprit qu’au-delà des outils et des processus, le DevOps est avant tout un changement de culture et de mindset qui nécessite l’adhésion de tous, du développement à l’exploitation en passant par la sécurité et le métier.
Les technologies et outils DevOps incontournables
Pour maîtriser le DevOps, certaines technologies et outils sont incontournables. Nous allons vous présenter les principaux, leur rôle et vous donner des conseils pour les prendre en main.
Outils de gestion de configuration
Les outils de gestion de configuration permettent d’automatiser et de standardiser la configuration de vos serveurs et de vos applications.
Le marché de l’infrastructure as code (IaC) croît à un CAGR de 24 %, porté par l’éradication des méthodes manuelles et la liberté apportée par l’automatisation aux équipes DevOps.
Voici un tableau comparatif des principaux outils d’IaC :
| Outil | Langage | Agent | Paradigme |
|---|---|---|---|
| Ansible | Python | Sans agent (SSH) | Déclaratif |
| Puppet | Ruby (DSL) | Avec agent | Déclaratif |
| Chef | Ruby (DSL) | Avec agent | Procédural |
Quelques exemples d’utilisation :
- Ansible pour déployer une application sur un cluster de serveurs
- Puppet pour gérer la configuration de milliers de nœuds
- Chef pour orchestrer des changements d’infrastructure en continu
Pour démarrer, choisissez l’outil qui correspond le mieux à vos compétences et à vos besoins. Ansible est souvent considéré comme le plus facile à prendre en main.
Orchestration de conteneurs avec Kubernetes et Docker Swarm
Les conteneurs sont devenus incontournables pour empaqueter et déployer les applications de manière portable et efficace. Docker est le standard de facto pour la containerisation.
Docker compte plus de 4 millions de développeurs, 1000 clients entreprises, 5,8 millions d’applications dockerisées sur le Docker Hub et 100 000 applications tierces l’utilisant.
Mais pour gérer des applications containerisées à grande échelle, vous aurez besoin d’un orchestrateur comme Kubernetes ou Docker Swarm. Leur rôle est d’automatiser le déploiement, la scalabilité et la gestion de vos conteneurs sur un cluster.
Les principaux avantages sont :
- Scalabilité et haute disponibilité
- Abstraction de l’infrastructure sous-jacente
- Déploiements et rollbacks simplifiés
- Auto-réparation et équilibrage de charge
Kubernetes (k8s) est devenu le leader incontesté, supporté par tous les grands fournisseurs cloud. Il est très puissant, mais peut être complexe à appréhender. Docker Swarm est une alternative plus simple, intégrée à Docker, mais moins riche en fonctionnalités.
Pour apprendre, commencez par pratiquer Docker sur votre poste, puis déployez un mini cluster Kubernetes ou Swarm en local. Ensuite, passez à des mises en œuvre réelles sur un cloud ou sur votre propre infrastructure.
Les formations et certifications recommandées
Pour tenir vos compétences et connaissances en DevOps à jour, vous pouvez surveiller et passer les certifications les plus importantes du domaine.
Les certifications les plus reconnues en DevOps sont :
- AWS Certified DevOps Engineer
- Microsoft Certified : DevOps Engineer Expert
- Google Cloud Certified – Professional Cloud DevOps Engineer
- DevOps Foundation Certification (DOFC) par DevOps Institute
Pour acquérir les compétences nécessaires pour maîtriser le domaine du DevOps, vous pouvez également suivre des formations en ligne sur des plateformes comme Udemy, Coursera ou edX. Des formations en présentiel sont également proposées par des organismes spécialisés.
Une réponse
Bonjour à tout le monde.
L’article sur les compétences techniques essentielles en devops est une ressource exhaustive et bien structurée pour quiconque souhaite maîtriser ce domaine complexe et en constante évolution. Il met en lumière l’importance de divers langages de programmation, comme Python, Ruby, JavaScript, Go et Java, en expliquant comment chacun d’eux trouve son application spécifique dans le paysage devops univirtual. Cette diversité linguistique est importante pour répondre aux divers besoins d’automatisation, de scripting et de développement d’outils.L’accent mis sur les outils tels que Git, Bash, SSH et Docker est également pertinent. Ces outils sont fondamentaux pour la gestion du code, l’automatisation des tâches et la containerisation des applications, des compétences incontournables pour tout professionnel devops univirtual. L’article souligne l’importance de la maîtrise du contrôle de version avec Git, de l’écriture de scripts en Bash, de l’utilisation sécurisée de SSH, et de la containerisation avec docker univirtual En termes de développement, l’article insiste à juste titre sur la nécessité de produire du code de haute qualité et sur l’importance des tests unitaires et d’intégration, de la gestion des dépendances et de l’intégration et déploiement continus (CI/CD). Ces pratiques assurent la robustesse et la maintenabilité des applications, essentielles dans un environnement devops.La section sur les compétences en infrastructure et en exploitation est particulièrement éclairante, abordant des aspects importants comme les réseaux, la sécurité, les systèmes d’exploitation et le cloud computing univirtual. Comprendre et maîtriser ces domaines permet de concevoir des infrastructures résilientes et évolutives.