La Data Science est devenue un domaine incontournable, avec une demande en forte croissance pour les années à venir.
Les besoins en Data Scientists devraient augmenter de 28% d’ici 2025.
Mais quelles sont les compétences clés à acquérir pour exceller dans ce métier passionnant et devenir un·e Data Scientist accompli·e ? Cet article vous présente un tour d’horizon complet des savoirs et savoir-faire à maîtriser. Que vous soyez débutant·e ou déjà expérimenté·e, découvrez comment développer votre expertise pas à pas pour réussir vos projets data !
Ce qu’il faut retenir
- Maîtriser Python, SQL et R, les langages essentiels en Data Science
- Avoir de solides bases en maths et statistiques (probabilités, algèbre linéaire, optimisation)
- Connaître les principaux algorithmes de Machine Learning supervisés et non supervisés
- Savoir traiter et analyser des données
- Utiliser les bons outils
- Développer ses soft skills et se former en continu
Les langages de programmation essentiels
82% des Data Scientists utilisent Python, 58% SQL et 50% R.
Python : le langage incontournable en Data Science
Python est le langage incontournable en Data Science. Il est plébiscité pour sa syntaxe claire et simple, proche de l’anglais courant. Python dispose surtout d’un vaste écosystème de bibliothèques dédiées à la data science, comme NumPy pour le calcul scientifique, Pandas pour la manipulation de données, Matplotlib pour la visualisation ou encore Scikit-learn pour le machine learning. C’est un langage idéal pour débuter.
R : un langage puissant pour les statistiques et la visualisation
R est une alternative populaire à Python, particulièrement adaptée aux analyses statistiques. Ce langage open source est très utilisé dans le monde académique et en recherche. Il offre de nombreux outils et packages pour le traitement statistique, la visualisation de données et le machine learning. R bénéficie d’une large communauté active qui développe constamment de nouvelles fonctionnalités.
SQL : indispensable pour interagir avec les bases de données
Enfin, SQL est un langage essentiel pour interagir avec les bases de données. La plupart des données d’entreprise sont stockées dans des bases de données relationnelles comme MySQL, PostgreSQL ou Oracle. Maîtriser SQL permet d’extraire, filtrer et manipuler facilement ces données. C’est un prérequis indispensable pour tout data scientist qui travaille avec des données structurées.
Les fondamentaux en mathématiques et statistiques
Pour réussir en Data Science, il est essentiel de maîtriser certains concepts mathématiques et statistiques clés. Ceux-ci forment les fondations théoriques indispensables pour analyser des données, créer des modèles et interpréter les résultats.
Parmi les notions à connaître, on retrouve :
- Les statistiques descriptives : moyenne, médiane, variance, écart-type…
- Les probabilités : lois de probabilité, variables aléatoires, théorème de Bayes…
- L’algèbre linéaire : vecteurs, matrices, valeurs propres, décomposition…
- L’optimisation : descente de gradient, régularisation, fonctions de coût…
Maîtriser les statistiques descriptives permet de résumer et visualiser efficacement des jeux de données. Les probabilités sont au cœur de nombreux algorithmes de machine learning. L’algèbre linéaire intervient partout en data science, du traitement d’images à la réduction de dimension. Enfin, l’optimisation est cruciale pour entraîner des modèles performants.
Il n’est pas nécessaire de devenir un expert en maths, mais avoir de solides bases vous permettra d’être plus à l’aise avec les concepts et algorithmes de data science.
Pour explorer davantage ces concepts et rester à jour avec les dernières tendances en Data Science, découvrez également notre sélection de podcasts pour apprendre la Data Science afin d’approfondir vos connaissances.
Les algorithmes de Machine Learning à connaître
Les algorithmes de Machine Learning sont au cœur de la Data Science. Ils permettent d’extraire des insights et de créer des modèles prédictifs à partir de données. Il existe deux grandes familles d’algorithmes : l’apprentissage supervisé et non supervisé.
L’apprentissage supervisé consiste à entraîner un modèle à partir de données étiquetées. On distingue deux types de tâches :
- La régression pour prédire une valeur numérique (ex : prix d’une maison)
- La classification pour prédire une catégorie (ex : spam ou non spam)
Parmi les algorithmes de ML supervisés les plus utilisés, on retrouve :
- La régression linéaire et logistique
- Les arbres de décision et forêts aléatoires
- Les machines à vecteurs de support (SVM)
- Les réseaux de neurones et le Deep Learning
L’apprentissage non supervisé, lui, travaille sur des données non étiquetées. Son but est de découvrir des structures cachées. Les deux tâches principales sont :
- Le clustering pour regrouper des données similaires
- La réduction de dimensionnalité pour simplifier les données en préservant l’essentiel de l’information
Les algorithmes de ML non supervisés les plus courants sont :
- K-means et DBSCAN pour le clustering
- ACP (Analyse en Composantes Principales) et t-SNE pour la réduction de dimension
Enfin, les réseaux de neurones et le Deep Learning ont révolutionné la Data Science ces dernières années. Inspirés du cerveau humain, ils sont capables d’apprendre des tâches très complexes (vision par ordinateur, traitement du langage naturel…) en empilant de multiples couches de neurones. Les architectures les plus connues sont les réseaux convolutifs (CNN), les réseaux récurrents (RNN) et les transformers.
Pour maîtriser ces algorithmes, il est recommandé de :
- Comprendre leurs principes de base et cas d’usage
- Savoir les implémenter avec des bibliothèques comme Scikit-Learn ou TensorFlow
- Les mettre en pratique sur des projets et jeux de données concrets
- Suivre leurs dernières évolutions et variantes état de l’art
Le traitement et l’analyse des données
60 à 73 % des données d’entreprise ne sont pas exploitées pour l’analyse ou la prise de décision.
Vous devez donc pouvoir traiter et analyser les données pour apporter une valeur ajoutée à votre entreprise.
La manipulation de données avec Pandas
Pandas est la bibliothèque Python incontournable pour manipuler des données. Elle permet de charger, filtrer, transformer et combiner facilement des jeux de données. Avec ses fonctions puissantes, vous pourrez :
- Sélectionner et filtrer des lignes et colonnes
- Appliquer des opérations et fonctions sur les données
- Gérer les valeurs manquantes ou aberrantes
- Fusionner et pivoter des tableaux
- Grouper et agréger des données
Le nettoyage et la préparation des données
Avant toute analyse, il est crucial de nettoyer et préparer les données. Cette étape permet de :
- Détecter et corriger les erreurs, incohérences et valeurs aberrantes
- Gérer les données manquantes (suppression ou imputation)
- Normaliser et mettre à l’échelle les variables
- Créer de nouvelles variables pertinentes (feature engineering)
- Formater les données pour les algorithmes de ML
Un jeu de données propre et bien préparé est la clé pour construire des modèles performants.
La visualisation de données
La data visualisation est essentielle pour explorer et comprendre les données. Des graphiques bien choisis permettent de :
- Identifier des tendances, corrélations et valeurs atypiques
- Comparer des groupes et distributions
- Communiquer efficacement des résultats
- Générer des insights et supporter la prise de décision
Matplotlib, Seaborn et Plotly sont les bibliothèques les plus utilisées en Python pour créer des visualisations claires et percutantes. Avec quelques lignes de code, vous pourrez générer des :
- Nuages de points et diagrammes de dispersion
- Histogrammes et diagrammes en boîtes
- Graphiques en barres et en secteurs
- Cartes thermiques et matrices de corrélation
Les outils et l’environnement de travail du Data Scientist
Un data scientist utilise de nombreux outils pour mener à bien ses projets. Parmi les plus incontournables, on retrouve Jupyter Notebook, Git, les environnements virtuels et la conteneurisation.
Jupyter Notebook est l’outil idéal pour les analyses exploratoires et les prototypages. Il permet de créer des “notebooks” mélangeant du code, du texte, des équations et des visualisations. C’est un excellent moyen de documenter ses analyses et de les partager avec d’autres. Jupyter supporte de nombreux langages dont Python, R, Julia et Scala.
Git est un système de contrôle de version essentiel pour tout data scientist. Il permet de suivre l’évolution de son code, de collaborer avec d’autres et de revenir en arrière en cas de problème. GitHub est la plateforme la plus populaire pour héberger des projets Git. C’est aussi un excellent moyen de partager son travail et de contribuer à des projets open source.
Les environnements virtuels sont un autre outil précieux. Ils permettent d‘isoler les dépendances de chaque projet pour éviter les conflits. Avec des outils comme virtualenv ou conda, on peut facilement créer et gérer des environnements Python dédiés. C’est un bon réflexe à prendre pour rendre ses projets plus robustes et reproductibles.
Enfin, la conteneurisation avec Docker est de plus en plus utilisée en data science. Elle permet de packager une application avec toutes ses dépendances dans un conteneur isolé. C’est idéal pour déployer facilement des modèles de machine learning ou des applications de data science. Les conteneurs sont légers, portables et garantissent un comportement identique quel que soit l’environnement.
La gestion de projet et la communication
Pour mener à bien des projets de data science, les compétences techniques ne suffisent pas. Un bon data scientist doit aussi maîtriser des compétences transverses comme la gestion de projet, la communication et l’éthique. Une enquête de KDnuggets montre que les compétences non techniques les plus importantes pour un Data Scientist sont la communication (78%), la résolution de problèmes (76%) et le travail d’équipe (72%).
La gestion de projet agile est devenue incontournable en data science. Cette approche itérative et collaborative permet de s’adapter aux changements et de livrer rapidement de la valeur. Un data scientist doit savoir :
- Découper un projet en sprints avec des objectifs clairs
- Prioriser les tâches et estimer les charges de travail
- Communiquer efficacement avec son équipe et les parties prenantes
- S’améliorer en continu grâce aux rétrospectives
Le storytelling avec les données est une autre compétence clé. Il ne suffit pas de construire des modèles, il faut aussi savoir en expliquer les résultats. Pour cela, un data scientist doit :
- Vulgariser des concepts techniques complexes
- Créer des visualisations claires et percutantes
- Structurer une présentation de manière logique et convaincante
- Adapter son discours à son audience (experts vs non-experts)
Enfin, un bon data scientist doit avoir des compétences humaines et éthiques. Les enjeux de privacy et de biais dans les données sont cruciaux. Il faut toujours garder en tête les impacts des modèles sur les utilisateurs finaux. Parmi les bonnes pratiques :
- Respecter le RGPD et la confidentialité des données
- Auditer ses modèles pour détecter d’éventuels biais discriminatoires
- Documenter ses choix de conception et ses limites
- Échanger avec des profils variés (juridique, RH…) sur les enjeux éthiques
Pour développer ces compétences transverses, un data scientist peut :
- Suivre des formations en gestion de projet agile (Scrum, Kanban…)
- S’entraîner à présenter ses projets en interne et en externe
- Lire des ouvrages sur le storytelling et la data visualisation
- Se tenir informé des évolutions réglementaires et sociétales sur l’IA
- Participer à des groupes de réflexion sur l’éthique des données
Maîtriser ces “soft skills” vous permettra de devenir un data scientist complet et responsable, capable de mener des projets de bout en bout et de créer de la valeur durable pour votre organisation.
Se former et se tenir à jour en continu
La data science évolue à une vitesse fulgurante. Pour rester compétitif, il est crucial de se former en continu et de suivre les dernières avancées du domaine.
Les MOOCs sont un excellent moyen de monter en compétence à son rythme. Des plateformes comme Coursera, edX ou DataCamp proposent des cours de qualité, souvent dispensés par des universités renommées. Vous y trouverez de nombreuses formations sur des sujets pointus comme :
- Le deep learning avec TensorFlow ou PyTorch
- Le traitement du langage naturel (NLP)
- L’analyse de données massives avec Spark
- La data visualisation avec D3.js ou Tableau
Les livres sont une autre ressource précieuse pour approfondir ses connaissances. Parmi les classiques, on peut citer :
- Deep Learning avec Keras et TensorFlow d’Aurélien Géron
- R pour les data sciences de Hadley Wickham et Garrett Grolemund
- Learning Spark de Jules Damji, Brooke Wenig et Denny Lee
- Data Science from Scratch de Joel Grus
Suivre des blogs permet de se tenir au courant des dernières tendances. Voici quelques incontournables :
- Data Science Central – Articles d’experts, ressources exclusives, en anglais
- Data Novia – Tutoriels R détaillés, couverture large, mises à jour régulières
Enfin, participer à la communauté data est essentiel pour échanger avec ses pairs. Assistez à des meetups et conférences comme PyData ou DataScienceGO. Contribuez à des projets open source sur GitHub. Echangez sur des forums comme Kaggle ou StackExchange. C’est ainsi que vous élargirez votre réseau et resterez à la pointe de la data science !
Pour des formations avancées et des ressources pour rester à jour dans le domaine en constante évolution, consultez nos suggestions des meilleures formations Data Science.
FAQ : Les questions des internautes
Il n’y a pas de diplôme unique pour devenir Data Scientist. De nombreux professionnels sont issus de formations en mathématiques, statistiques, informatique ou ingénierie. Cependant, avec l’essor de la Data Science, de plus en plus d’universités proposent des masters spécialisés en Data Science ou Big Data. Il est aussi possible de se former via des bootcamps intensifs ou en autodidacte. L’essentiel est d’acquérir de solides compétences en programmation, maths/stats et machine learning.
On retrouve des Data Scientists dans de nombreux secteurs comme la finance (banques, assurances), le e-commerce, la santé, l’industrie ou encore les médias. Les types de postes incluent : Data Scientist, Data Analyst, Machine Learning Engineer, Data Architect… Les entreprises tech (GAFAM) et les startups recrutent activement ces profils, mais les opportunités se multiplient aussi dans les entreprises traditionnelles qui se digitalisent.
Pour trouver son premier emploi de Data Scientist, il est important de se constituer un portfolio de projets data. Participez à des compétitions Kaggle, analysez des datasets publics, créez des dashboards… Mettez en avant vos réalisations sur GitHub et sur votre CV. Soyez actif sur les réseaux comme LinkedIn et Twitter. Assistez à des meetups pour réseauter. Enfin, n’hésitez pas à candidater spontanément dans les entreprises qui vous intéressent, même si elles n’ont pas d’offre publiée. Votre motivation et vos compétences peuvent faire la différence !