Le financement de la formation professionnelle en France repose sur un systĂšme complexe impliquant une pluralitĂ© d’acteurs (entreprises, Ătat, RĂ©gions, OPCO, individus) et de dispositifs (plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences, CPF, alternance, etc.).
En 2021, plus de 30 milliards d’euros ont Ă©tĂ© investis pour former les salariĂ©s, les demandeurs d’emploi et les jeunes, avec l’objectif de sĂ©curiser les parcours professionnels et de rĂ©pondre aux besoins en compĂ©tences des entreprises.Â
Malgré les réformes engagées depuis 2018 pour simplifier et optimiser ce systÚme, des défis persistent pour le rendre plus lisible, plus équitable et plus efficient.
Ce qu’il faut retenir
- Le financement de la formation professionnelle en France implique de nombreux acteurs et dispositifs, incluant l’Ătat, les rĂ©gions, les OPCO (OpĂ©rateurs de CompĂ©tences), le CPF (Compte Personnel de Formation), France Travail et les entreprises.
- Les OPCO, créés par la loi “Avenir professionnel” de 2018, collectent les contributions des entreprises et financent des actions de formation adaptĂ©es aux besoins des branches professionnelles.
- La prise en charge des formations dépend de plusieurs facteurs : le type et la durée de la formation, le coût pédagogique, le statut du bénéficiaire, et les plafonds fixés par les financeurs.
Les principales sources de financement de la formation professionnelle

En France, le systĂšme de financement de la formation professionnelle repose sur une pluralitĂ© d’acteurs et de dispositifs, qui interviennent de maniĂšre complĂ©mentaire pour collecter des fonds auprĂšs des entreprises et des salariĂ©s, puis les redistribuer afin de financer des actions de formation. Parmi ces acteurs, on peut citer l’Ătat et les rĂ©gions, les OPCO (OpĂ©rateurs de CompĂ©tences), le CPF (Compte Personnel de Formation), France Travail et les entreprises elles-mĂȘmes.
L’Ătat et les rĂ©gions
L’Ătat et les rĂ©gions jouent un rĂŽle important dans le financement de la formation professionnelle, en particulier pour les publics les plus Ă©loignĂ©s de l’emploi.
L’Ătat intervient principalement via des subventions et des appels Ă projets, qui visent Ă financer des formations pour les demandeurs d’emploi, les jeunes peu qualifiĂ©s ou encore les salariĂ©s en reconversion professionnelle.
Les rĂ©gions, qui ont une compĂ©tence de premier plan en matiĂšre de formation professionnelle depuis la loi du 5 mars 2014, abondent Ă©galement des fonds via des subventions et des appels Ă projets, en fonction des prioritĂ©s qu’elles ont dĂ©finies sur leur territoire. En 2020, les dĂ©penses de l’Ătat pour la formation professionnelle et l’apprentissage s’Ă©levaient Ă 6,9 milliards d’euros, selon les chiffres du ministĂšre du Travail.
Les OPCO (Opérateurs de Compétences)
Créés par la loi “Avenir professionnel” de 2018, les OPCO sont devenus des acteurs incontournables du financement de la formation. Ils ont pour mission de collecter les contributions obligatoires des entreprises au titre de la formation professionnelle (qui reprĂ©sentent 0,55% Ă 1% de la masse salariale selon la taille de l’entreprise), puis de les redistribuer pour financer des actions de formation rĂ©pondant aux besoins des branches professionnelles qu’ils couvrent.
Les OPCO financent notamment les contrats d’apprentissage et de professionnalisation, le plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences des entreprises de moins de 50 salariĂ©s, et abondent le CPF des salariĂ©s.
En 2021, les OPCO ont collectĂ© 10,2 milliards d’euros au titre de la formation professionnelle.Â
DARES
Le CPF (Compte Personnel de Formation)
Créé en 2015 et rĂ©formĂ© en profondeur en 2019, le CPF est un dispositif qui permet Ă chaque actif de cumuler des droits Ă la formation tout au long de sa carriĂšre. Lâindividu peut ensuite mobiliser ce fond pour financer une formation de son choix.
Depuis la rĂ©forme de 2019, le CPF est monĂ©tisĂ© et crĂ©ditĂ© de 500 ⏠par an pour chaque salariĂ© Ă temps plein, dans la limite d’un plafond de 5 000 âŹ. Les droits acquis au titre du CPF sont conservĂ©s en cas de changement d’emploi ou de perte d’emploi. Pour utiliser son CPF, chaque individu dispose d’une application mobile dĂ©diĂ©e, qui lui permet de s’inscrire directement Ă la formation de son choix parmi celles Ă©ligibles au CPF.
Voici les principaux changements apportés par la réforme de 2019 sur les CPF :
- Monétisation du CPF (les droits étaient auparavant comptabilisés en heures)
- PossibilitĂ© d’abonder son CPF via des versements volontaires de son employeur ou de France Travail
- CrĂ©ation d’une application mobile ergonomique pour utiliser son CPF de maniĂšre autonome
- Ălargissement des formations Ă©ligibles au CPF.
France Travail
France Travail participe Ă©galement au financement de la formation professionnelle, en particulier pour les demandeurs d’emploi. Il finance des formations soit dans le cadre du projet de retour Ă l’emploi des demandeurs d’emploi, soit pour rĂ©pondre aux besoins de recrutement des entreprises sur un bassin d’emploi donnĂ©. Les conseillers France Travail orientent les demandeurs d’emploi vers les formations les plus adaptĂ©es Ă leur profil et Ă leur projet, et mobilisent les financements nĂ©cessaires (via le CPF, des aides spĂ©cifiques, ou des cofinancements avec les OPCO ou les rĂ©gions). En 2021, France Travail a financĂ© la formation de 620 000 demandeurs d’emploi, contribuant ainsi Ă leur retour Ă l’emploi durable.
Les entreprises
Enfin, les entreprises elles-mĂȘmes sont un acteur clĂ© du financement de la formation, via leur contribution obligatoire (collectĂ©e par les OPCO), mais aussi via des dispositifs spĂ©cifiques comme le plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences et la Pro-A (reconversion ou promotion par l’alternance).
Le plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences regroupe l’ensemble des actions de formation Ă l’initiative de l’employeur, qui visent Ă faire acquĂ©rir aux salariĂ©s des compĂ©tences nouvelles ou Ă dĂ©velopper celles qu’ils possĂšdent dĂ©jĂ .
La Pro-A, créée par la loi de 2018, permet aux salariés peu qualifiés de suivre une formation en alternance pour obtenir une certification professionnelle reconnue, tout en conservant leur contrat de travail et leur rémunération.
En 2020, les dĂ©penses des entreprises pour la formation ont reprĂ©sentĂ© 12,5 milliards d’euros.Â
DARES
Voici un tableau récapitulatif du dispositif de financement possible et son public cible :
Dispositif | Public cible | ModalitĂ©s de mise en Ćuvre |
---|---|---|
Plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences | Tous les salariĂ©s | Ă l’initiative de l’employeur, sur le temps de travail |
Pro-A | SalariĂ©s peu qualifiĂ©s (jusqu’au bac) | Alternance entre pĂ©riodes de formation et activitĂ© professionnelle, avec maintien du contrat de travail et de la rĂ©munĂ©ration |
FNE-Formation | SalariĂ©s en activitĂ© partielle | Formation sur le temps d’activitĂ© partielle, cofinancĂ©e par l’Ătat et l’OPCO |
Contrat d’apprentissage | Jeunes de 16 Ă 29 ans | Alternance entre pĂ©riodes de formation et activitĂ© professionnelle, avec un contrat de travail spĂ©cifique |
Au final, le systĂšme français de financement de la formation professionnelle se caractĂ©rise par sa complexitĂ© et sa diversitĂ©, avec une pluralitĂ© d’acteurs et de dispositifs qui se complĂštent pour couvrir l’ensemble des besoins et des publics. Si les rĂ©formes successives ont permis de simplifier et de rendre plus lisible ce systĂšme, des dĂ©fis persistent pour garantir un accĂšs Ă©quitable Ă la formation pour tous et pour adapter en permanence les compĂ©tences des actifs aux Ă©volutions du marchĂ© du travail.
Les modalités de prise en charge des formations

La prise en charge des formations professionnelles est un sujet complexe, qui dépend de nombreux facteurs tels que le type de formation, le statut du bénéficiaire, le financeur sollicité ou encore les coûts pédagogiques et annexes. Il est donc essentiel de bien comprendre ces différents paramÚtres pour optimiser le financement de son projet de formation.
Les montants et les plafonds de financement
Voici les principaux critĂšres qui dĂ©terminent le niveau de prise en charge, classĂ©s par ordre d’importance :
- Le type de formation et sa durée
- Le coĂ»t pĂ©dagogique fixĂ© par l’organisme de formation
- Le statut du bénéficiaire
- Les plafonds fixés par le financeur
- Le secteur d’activitĂ© et la branche professionnelle (pour les OPCO).
Le premier critĂšre qui influe sur les montants pris en charge est le type de formation. Les formations certifiantes, qualifiantes ou diplĂŽmantes, qui visent l’acquisition d’une certification reconnue, sont gĂ©nĂ©ralement mieux financĂ©es que les formations plus courtes et non certifiantes.
La durée de la formation est également un facteur clé : plus elle est longue, plus le coût total sera élevé, mais les financements seront aussi plus importants.
Ensuite, le coĂ»t pĂ©dagogique fixĂ© par l’organisme de formation est un Ă©lĂ©ment central. Il peut varier fortement d’un organisme Ă l’autre pour une mĂȘme formation, d’oĂč l’importance de bien comparer les offres. Cependant, les financeurs (OPCO, France Travail, RĂ©gions, etc.) dĂ©finissent souvent des plafonds de prise en charge, qui peuvent limiter le choix des organismes.
Le statut du bĂ©nĂ©ficiaire est aussi dĂ©terminant. Un salariĂ©, un demandeur d’emploi, un indĂ©pendant ou un agent public n’auront pas accĂšs aux mĂȘmes financements. Par exemple, un demandeur d’emploi pourra bĂ©nĂ©ficier d’une aide de France Travail, tandis qu’un salariĂ© devra mobiliser son CPF ou faire une demande Ă son employeur.
Enfin, chaque financeur a ses propres critĂšres et plafonds de prise en charge. Dans le cadre du CPF par exemple, les montants sont plafonnĂ©s Ă 500 ⏠par an pour un salariĂ© Ă temps plein, dans la limite d’un plafond total de 5 000 âŹ. Les OPCO, eux, dĂ©finissent des plafonds par type de formation et par branche professionnelle.
Quelques chiffres clés :
- Selon la DARES, le coĂ»t moyen d’une formation financĂ©e par un OPCO Ă©tait de 2 700 ⏠en 2020.
- Dans la fonction publique, le plafond de prise en charge du CPF est de 1 500⏠par an, dans la limite de 5 000⏠au total (source : DGAFP).
La couverture des différents frais
Au-delĂ des frais pĂ©dagogiques, qui constituent le coĂ»t principal d’une formation, d’autres frais annexes peuvent reprĂ©senter un obstacle pour les bĂ©nĂ©ficiaires, en particulier pour les publics les plus prĂ©caires. C’est pourquoi certains financeurs proposent une prise en charge complĂ©mentaire de ces frais, afin de lever les freins Ă l’accĂšs Ă la formation.
Les principaux frais annexes qui peuvent ĂȘtre couverts sont :
- Les frais de transport, d’hĂ©bergement et de restauration du stagiaire, surtout si la formation se dĂ©roule loin de son domicile
- La rémunération du stagiaire pendant la formation, pour compenser la perte de revenus
- Les frais de garde d’enfants, qui peuvent ĂȘtre un obstacle majeur pour les parents isolĂ©s
- Les frais d’inscription aux examens et certifications, qui viennent s’ajouter au coĂ»t de la formation elle-mĂȘme
La prise en charge de ces frais dĂ©pend lĂ encore du financeur et du statut du bĂ©nĂ©ficiaire. France Travail est l’un des acteurs les plus engagĂ©s sur ce sujet, avec une politique volontariste de prise en charge des frais annexes pour les demandeurs d’emploi. En 2021, 64% des demandeurs d’emploi entrĂ©s en formation ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une rĂ©munĂ©ration de la part de France Travail, pour un montant moyen de 1 280⏠par mois (source : France Travail).
Pour les salariĂ©s, la prise en charge des frais annexes est plus rare, car l’employeur doit dĂ©jĂ maintenir la rĂ©munĂ©ration pendant la formation si celle-ci se dĂ©roule sur le temps de travail. Cependant, certains OPCO proposent des aides spĂ©cifiques pour les frais de transport et d’hĂ©bergement, notamment pour les TPE-PME.
Enfin, il faut noter que la prise en charge des frais annexes est souvent soumise Ă des conditions et des plafonds. Par exemple, France Travail limite la prise en charge des frais d’hĂ©bergement Ă 30⏠par nuit, et celle des frais de repas Ă 6⏠par repas. Il est donc important de bien se renseigner en amont sur les conditions de prise en charge, et de prĂ©voir un budget complĂ©mentaire si nĂ©cessaire.
Les évolutions récentes et les enjeux du financement de la formation

Le systĂšme français de financement de la formation professionnelle a connu des transformations majeures ces derniĂšres annĂ©es, sous l’effet des rĂ©formes successives et de l’Ă©volution rapide des besoins en compĂ©tences. Si des progrĂšs ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s pour rendre le systĂšme plus efficient et plus Ă©quitable, des dĂ©fis importants subsistent pour garantir un accĂšs effectif Ă la formation tout au long de la vie.
Les réformes de 2018 et 2019
La loi “Avenir professionnel” du 5 septembre 2018 a marquĂ© un tournant dans l’organisation et le financement de la formation. Son objectif Ă©tait de simplifier le systĂšme, de renforcer l’investissement des entreprises dans les compĂ©tences et de donner plus de libertĂ© aux individus dans le choix de leur formation.
Parmi les mesures phares de cette réforme :
- La crĂ©ation des 11 opĂ©rateurs de compĂ©tences (OPCO) en remplacement des 20 OPCA, avec un recentrage de leurs missions sur les politiques de branche et l’appui aux TPE-PME
- Le transfert de la collecte des contributions formation aux URSSAF et Ă la Caisse des dĂ©pĂŽts, pour plus de transparence et d’efficacitĂ©
- Le renforcement du rĂŽle des OPCO dans le financement des contrats d’alternance (apprentissage et professionnalisation) et du plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences pour les entreprises de moins de 50 salariĂ©s
- La suppression du CIF au profit du CPF de transition, pour un meilleur accompagnement des reconversions professionnelles
En 2019, une nouvelle étape a été franchie avec la réforme du compte personnel de formation (CPF). Désormais, les droits formation acquis par les actifs sont comptabilisés en euros et non plus en heures.
Ces rĂ©formes ont permis de redynamiser l’investissement dans la formation.
Les dĂ©penses des entreprises au titre du plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences ont augmentĂ© de 8% entre 2020 et 2021, pour atteindre 5,6 milliards d’euros. Sur la mĂȘme pĂ©riode, les OPCO ont collectĂ© 10,2 milliards d’euros au titre de la formation professionnelle, soit une hausse de 8% Ă©galement.
DARES
Les défis actuels
Complexité du systÚme de financement
MalgrĂ© ces avancĂ©es, le systĂšme de financement de la formation reste confrontĂ© Ă plusieurs dĂ©fis de taille. Le premier d’entre eux est la complexitĂ© et le manque de lisibilitĂ© du systĂšme, qui peut dĂ©courager les individus et les entreprises.
Avec la multiplicitĂ© des acteurs (OPCO, CPF, France Travail, RĂ©gions, etc.), des dispositifs (plan de dĂ©veloppement des compĂ©tences, CPF, CPF de transition, FNE-formation, etc.) et des critĂšres de prise en charge, il est difficile pour un non-initiĂ© de s’y retrouver.
LâinĂ©galitĂ© dâaccĂšs au financement
Ensuite, malgrĂ© les efforts consentis, les inĂ©galitĂ©s d’accĂšs Ă la formation restent criantes. Selon le MinistĂšre du Travail, seuls 26% des salariĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une formation en 2021, contre un objectif de 35% fixĂ© par la loi.
Et ces inĂ©galitĂ©s se cumulent : les salariĂ©s les moins qualifiĂ©s, les plus prĂ©caires, les plus ĂągĂ©s et ceux des TPE-PME ont moins de chances de partir en formation. Des disparitĂ©s territoriales existent Ă©galement, avec des taux d’accĂšs Ă la formation plus faibles dans certaines rĂ©gions.
L’insuffisance des fonds face aux besoins
Autre dĂ©fi : l’insuffisance des fonds face aux besoins croissants de formation, notamment pour accompagner les transitions professionnelles et la montĂ©e en compĂ©tences des actifs face aux mutations technologiques et environnementales.
MalgrĂ© les milliards d’euros investis chaque annĂ©e, les besoins restent immenses et les financements pas toujours bien ciblĂ©s.
Manque de coordination
Enfin, le systĂšme souffre encore d’un manque d’articulation et de coordination entre les diffĂ©rents acteurs et dispositifs. Les logiques de silos persistent, chacun ayant tendance Ă gĂ©rer ses propres fonds et ses propres prioritĂ©s, sans vision d’ensemble. Cela nuit Ă l’efficience globale du systĂšme et Ă la cohĂ©rence des parcours de formation.
Quelques chiffres clés :
- En 2021, seuls 26% des salariĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’une formation dans l’annĂ©e, contre un objectif de 35% fixĂ© par la loi (source : ministĂšre du Travail).
- Les salariés des TPE-PME ont 2 fois moins de chances de partir en formation que ceux des grandes entreprises (source : CEREQ).
- 83% des demandeurs d’emploi ayant suivi une formation en 2021 ont dĂ©clarĂ© rencontrer des difficultĂ©s Ă financer leur projet (source : France Travail).
Les perspectives d’Ă©volution
Pour relever ces dĂ©fis et construire un systĂšme de formation plus simple, plus juste et plus efficace, plusieurs pistes d’Ă©volution sont envisagĂ©es par les pouvoirs publics et les partenaires sociaux.
Simplifier le paysage de la formation
La premiĂšre solution consiste Ă simplifier et unifier le paysage de la formation, en rĂ©duisant le nombre de dispositifs et d’interlocuteurs. L’idĂ©e serait de crĂ©er un guichet unique d’information et d’orientation pour les individus et les entreprises, qui pourrait prendre la forme d’une plateforme numĂ©rique ou d’un rĂ©seau physique d’agences.
Ce guichet unique serait chargĂ© d’accompagner les bĂ©nĂ©ficiaires dans la construction de leur projet de formation, de les orienter vers les financements adĂ©quats et d’assurer le suivi de leur parcours.
En parallĂšle, il s’agirait de renforcer les moyens dĂ©diĂ©s au conseil en Ă©volution professionnelle (CEP), ce dispositif d’accompagnement gratuit et personnalisĂ© ouvert Ă tous les actifs.
Encourager les abondements volontaires au CPF
Autre levier : encourager les abondements volontaires au CPF, par les entreprises, les branches professionnelles ou les territoires. Aujourd’hui, ces abondements restent marginaux, alors qu’ils pourraient permettre de dĂ©multiplier les fonds disponibles pour la formation et de mieux les cibler sur les publics et les compĂ©tences prioritaires.
Des incitations fiscales et un cadre juridique sĂ©curisĂ© pourraient ĂȘtre mis en place pour favoriser ces co-investissements.
Développer les formations en alternance
Il s’agit Ă©galement de dĂ©velopper les formations en alternance et les formations en situation de travail (AFEST), qui ont prouvĂ© leur efficacitĂ© en termes d’insertion professionnelle et de montĂ©e en compĂ©tences.
Les OPCO ont un rĂŽle clĂ© Ă jouer pour promouvoir ces modalitĂ©s pĂ©dagogiques auprĂšs des entreprises et pour les accompagner dans leur mise en Ćuvre.
Expérimenter de nouveaux modes de financement
Enfin, il semble nĂ©cessaire d’expĂ©rimenter de nouveaux modes de financement de la formation, plus incitatifs et plus Ă©quitables. Le gouvernement a lancĂ© en 2021 un grand plan d’investissement dans les compĂ©tences, dotĂ© de 15 milliards d’euros sur deux ans, dont 900 millions dĂ©diĂ©s Ă la formation des demandeurs d’emploi.
Des rĂ©flexions sont Ă©galement en cours sur la crĂ©ation d’un “compte Ă©pargne temps formation” ou d’un “capital formation” qui permettrait Ă chaque actif de financer son parc.
Les avantages de la formation professionnelle

AprĂšs avoir explorĂ© en dĂ©tails les diffĂ©rentes facettes du financement de la formation professionnelle, il est important de s’intĂ©resser aux bĂ©nĂ©fices concrets que ces formations apportent aux individus et aux entreprises. En effet, au-delĂ des questions de financement, la formation professionnelle constitue un levier essentiel pour dĂ©velopper les compĂ©tences, sĂ©curiser les parcours et renforcer la compĂ©titivitĂ© des organisations.
Conclusion
Le financement de la formation professionnelle en France est un pilier essentiel pour garantir l’adaptabilitĂ© et la compĂ©titivitĂ© des individus comme des entreprises dans un monde en perpĂ©tuelle mutation. MalgrĂ© sa complexitĂ©, ce systĂšme offre une multitude de dispositifs pour rĂ©pondre aux besoins variĂ©s des publics. Chez LearnThings, nous soulignons l’importance d’exploiter pleinement ces ressources pour dĂ©velopper vos compĂ©tences et bĂątir un avenir professionnel solide.